L’incroyable histoire du panda, par Xabs

5 mai 2013

Temps de lecture : 3 minutes

Transcription en français de l’histoire audio en espagnol

Le parc de la Ciutadella, à Barcelone.

 C’était il y a trois ans… On habitait un petit appartement un peu sombre, à l’entresol, situé à cinq minutes du parc de la Ciutadella, juste à côté du zoo.
Un matin, de mon lit, j’entends ma tante Lucía hurler dans la cuisine. J’avais la gueule de bois. Elle entre dans la chambre et me dit « Chavi, lève-toi, il se passe un drôle de truc ».
Chavi : « Hein, il se passe quoi ? ».
Lucía : « Il y a un panda dans la cuisine ».
Chavi : « Bordel, qu’est-ce qu’elle me raconte ! » Tu sais, ça lui arrive de me faire ce genre de plaisanteries, parfois ça m’amuse, mais pas toujours. Ce jour-là, je me lève, enfile mon pantalon, et file à la cuisine, j’ouvre la porte et vois un panda derrière les poubelles.
Lucía : « Oui, près de la buanderie, il mangeait à côté des poubelles ».
Chavi : « Comme on faisait du tri sélectif, on avait une poubelle réservée aux déchets organiques. Le panda mangeait les épluchures de pommes de terre. »
Une femme : « C’était un petit panda ? »
Chavi : « Ouais, petit, mais panda quand même… ». Et je vois la bête… « Lucía ! bordel ! on fait quoi ? ». Je vous l’assure, ça fait drôle. Et hop, on referme la porte le temps de trouver un plan.
Lucía : « Oui, il était mignon, mais ça mord ou ça mord pas ? Tu sais pas ».
Une femme : « Il faisait quelle taille ? »
Lucía : « Petit, voyons, mais je sais pas quel âge a un panda de cette taille. »
Chavi : « Relativement petit si on imagine la taille d’un ours ». Mais on fait quoi ? Appeler la police ? Passer un coup de fil à Brigitte Bardot ? Finalement, on s’est décidés pour les pompiers.

Chavi : « Allô, oui, avenue principale, troisième étage, 2 galerie marchande… euh, il y a un panda dans la cuisine. »
Caserne de pompiers : « Ouais, ouais ». On raccroche, tuuuuut.
Chavi : Tu as l’air un peu bête, mais tu ressaies « C’est vrai les gars, j’ai un panda dans la cuisine, derrière les poubelles, il mange les restes ». Vingt minutes plus tard, PIN PON PIN PON, ils arrivent. Ça sonne chez toi, c’est les pompiers : « C’est vous le panda ? ». « Oui, oui, c’est ici ». Tu ouvres la porte, tu vois les pompiers casqués, en uniforme : « Bonjour, votre nom s’il vous plaît, c’est où la cuisine ? ». Je leur dis : « La porte est fermée, voici la cuisine, en face vous trouverez l’évier, et dessous, les poubelles et le panda ». Et les pompiers de répondre : « OK, on va voir ». Ils sont deux, les gars entrent dans la cuisine, je les suis et m’arrête à la porte. Le pompier fixe les poubelles, les met sur le côté, moi, je regarde, quand il annonce : « Mais… mais… c’est un cafard, pas un panda ! ».
Chavi : « Eh oui, bien sûr, bien sûr ! »
Lucía : « Tu vois, Chavi, comme c’était bizarre. »
Chavi : « Oui, c’était bizarre un panda dans la cuisine, bien sûr… un cafard. Mais oui, dès le début, on s’est trompés dès le début. On est un peu dingues, je trouvais ça bizarre quand même un panda dans la cuisine ! C’était un cafard. »
Lucía : « Très grand, poilu, les yeux d’une couleur différente. »
Chavi : « Tu peux imaginer ce qui nous arrive si tu viens habiter chez nous… On a une chambre d’amis, il s’y passe des choses incroyables. »
Un homme : « Dis pas de bêtises ! »
Un autre homme : « J’essaie d’imaginer un cafard qui ressemble à un panda. »
Lucía : « C’était ambigu… euh… il y a des cafards qui mutent, pas beaucoup, mais quelques-uns mutent »
Chavi : « On est en 2012, après Fukushima… »
Lucía : « C’est la première fois que ça m’arrive ; maintenant, je fais attention. »
Chavi : « Je connais rien aux insectes et parfois je confonds les noms : coléoptère, cafard, panthère, panda, quelle galère, ça fait beaucoup de bêtes. » 

Xabs. Traduit de l’espagnol par Julia Azaretto.