Une fille de 8 ans arrachée à son pays, par Alexandre Maldonado, Lycée A. Artaud

1 mai 2013

Temps de lecture : 2 minutes

En Arménie, elle avait tout pour être heureuse, on lui avait dit qu’elle était une star en herbe. Que vouloir de plus pour une petite fille de 8ans ?
Elle chantait, dansait, faisait des shows et passait sur le petit écran. C’était son bonheur. Seulement, la vie était très difficile, surtout au niveau scolaire. Ses parents voulaient le meilleur pour elle, ils lui avait réservé un brillant avenir. Du coup, la petite famille a dû quitter le pays, et venir en France. Ils avaient rejoint leur grand-mère qu’ils n’avaient plus revue depuis si longtemps. C’était un mal pour un bien. Mais cela était une déchirure pour la petite fille : être arrachée à son pays qu’elle aimait tant…
Son 1er jour d’école en France s’était très mal passé, elle a été mal à l’aise toute la journée.
Ne sachant que dire « bonjour » dans cette nouvelle langue, elle ne s’est pas fait accepter très vite. Les autres enfants la voyaient comme une handicapée. Elle était obligée de faire des signes pour se faire comprendre. A la récréation, elle restait seule, versant quelques larmes qu’elle dédiait à son pays. Les enfants riaient, jouaient ensemble. Les pauses semblaient interminables pour elle. En classe, les choses étaient encore plus difficile, entendre les enfants rigoler la faisait rougir, elle avait honte, elle croyait qu’on se moquait d’elle.
En rentrant chez elle, elle se jetait sur le canapé, elle pleurait, regrettant son ancienne vie. Son enfance était parfaite et elle avait été échangée contre une autre, amère. Elle haïssait ses parents, elle leur en voulait terriblement, pourquoi avoir arraché à une si bonne vie une gosse de 8 ans ?
Heureusement, quelques mois plus tard, les choses s’arrangeaient peu à peu. Elle s’était fait quelques amis, si fidèles envers elle. Elle comprenait quelques mots, et pouvait échanger des conversations avec ses amis, participer en classe, et surtout rire avec les autres enfants.
N’ayant pas acquis les bases de son année de primaire, elle dut redoubler, mais elle n’a pas été seule, ses meilleurs amis lui avaient promis qu’ils resteraient toutes les récréations avec elle.
8 ans plus tard, elle a retrouvé une vie normale, elle parle couramment Français et pendant les vacances d’été, elle va dans son cher pays qu’elle aime tant, L’Arménie.