La collecte d’histoires vraies lancée au groupe scolaire Khellaf d’Oran

27 février 2012

Temps de lecture : 2 minutes

Monsieur Abboub, professeur de lettres, m’a reçu hier dans son établissement pour lancer la collecte d’histoires vraies auprès de deux classes, sa 1ère AS (1ère année secondaire), l’équivalent de nos secondes, et la classe de 3ème 12 de Mme Bendaho, équivalent de la 4ème. 

Le Groupe Scolaire Khellaf, à Oran

Les élèves des deux classes vont devoir collecter des histoires vraies sous la forme d’enregistrements sonores ou de vidéos dans la langue (arabe dialectal, classique, tamarzirt, français, espagnol, etc…) de la personne (famille, voisins, amis…), puis faire un travail avec leurs enseignants de structuration du récit afin d’aboutir à un texte littéraire en français. Ils déposeront dans la bibliothèque à la fois les vidéos et les sons, et leur texte final.

Voilà ci-dessous ce beau projet pédagogique résumé au tableau, de la belle écriture 3ème République de Mr Abboub:

Le professeur Abboub et sa très sympathique classe de 4ème

Cet exemple n’est évidemment pas un cas isolé, et nous allons travailler avec de nombreux lycées et universités tout autour de la méditerranée, dans les 13 pays concernés.

Déjà une bonne douzaine d’établissements en France, en Espagne, au Maroc, en Algérie, les premières destinations du voyage, sont en ce moment à la recherche d’histoires vraies, récoltent, réécrivent, travaillent à des restitutions des histoires…

La classe de bande dessinée de Mr Saïd Nali de l’Ecole des Beaux Arts de Tétouan, par exemple, est en train de collecter des histoires vraies qui serviront de matière première à la création de courtes bédés.

Les lycées à Marseille, Barcelone,Tanger, Alger (Lycée Victor Hugo, Lycée International, Lycée Régnault, LIAD) sont eux aussi en pleine collecte et nous ferons parvenir très bientôt le fruit de leur travail. Etc…

Lycéens et étudiants, tout comme les milieux associatif et les artistes, sont au cœur de ce processus de collecte et de restitution. C’est grâce à leur travail au plus près de la population, à un niveau local, que nous aurons une grande diversité d’histoires et que nous pourrons envisager de donner à voir, dans la complexité, les destins multiples des gens de la méditerranée. Inch’allah comme on dit ici.