Histoires drôles algériennes vintage – Les 70’s

1 février 2012

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Je suis à Alger depuis avant-hier, en cette 50ème année de l’indépendance de l’Algérie.
Dans un discours, me racontait-on, Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiène, deuxième président de la République Algérienne, aurait déclaré:
A l’Indépendance, l’Algérie était au bord du précipice. Depuis, elle a fait un grand pas en avant.

Houari Boumédiène, président visionnaire de côté

Des tas de blagues de ce genre se colportaient dans les années 70. En France, c’était la mode des blagues polonaises de la dictature de Jaruselski, que racontaient Coluche sur Europe 1:
Prévention routière en Pologne. Boire ou conduire? De toute façon on n’a pas de voiture.
Et autres blagues sur les patates (je pense au grand Reiser), la vie sous le communisme, ou le socialisme, comme celle-ci:
L’Algérie vivait une immigration massive. De longues chaînes de gens (en Algérie on ne dit pas faire la queue, mais faire la chaîne, pour éviter les allusions scabreuses) attendaient pour embarquer vers la France ou ailleurs. Le président Boumédiène décida de sortir du cortège, et de s’approcher pour se mêler à son peuple adoré:
Pourquoi partir, demanda-t-il à un jeune homme.
Nous manquons de pain.
Et vous madame?
Il n’y a plus d’huile pour la cuisine.
Les gens progressivement s’écartaient de lui, effrayés, perplexes.
Ce peuple est bien étrange, se dit le président. Alors il s’approcha d’un vieillard et lui demanda de l’éclairer.
Les gens se demandent si vous aussi vous faites la chaîne pour partir, dit le vieillard. Et en confidence, comme à un ami, il ajouta à l’oreille du président:
Parce que vous savez, monsieur le président, si vous partez, nous on reste.